L'étrange Maël de Miss Froide -- 30.12.2008
Valseuse de l’absurde en origami, où comment la science des rêves s’octroie le droit de caprices assaisonnés, piochés dans un kit dithyrambique. ---------------------

Les éclaboussures des desseins du destin, aiment à me dessiner d’autres cimes à escalader. Toujours et encore, en mon saint, je glisse aux grés des guais tapants, sans sourcilier ni me soucier. Jusque là … généralement tout va bien, et puis il y a cette gifle, impromptue qui me cloue au sol. Ironie du sort, quand tu balances ton bouquet de nerfs épris, élastiques. Ca claque, le sens pris... Un peu comme un refrain, je prie meurtrie, pour cicatriser vite. Vos leçons je dois les apprendre par cœur, à tue tête.

« Inopportunément, le Père Noël offrit à James un nounours, ignorant qu’il avait été lacéré par un grizzli un peu plus tôt dans l’an. » Les contes de fées n’existent pas, non… je le sais. Pourtant l’œil nu dans la nébuleuse de la toile... A entraperçu de drôles de marionnettes dansant sur cette pèle mêle, … La valse de l’absurde, elle l’appelle.

« Que vois-je ? Que vois-je ? (…) soudain mon cœur s’affole. Je vole, (…) Il m’en faut toujours d’avantage.» Soyez sympas, rembobinez ! Le mélo de cette mélodie, Ces mots, … s’imposent sur mon épiderme en chair de poule. J’hérisse, me crispe, grince des dents, … Comme un air acide de déjà vu.


Scénographie de nos écorchures.
Comédiens assidus, le cri du comédon. Quel don ! Que de beaux tableaux ! Que de croûtes !
Vous et moi, cliquetant nos vieux os ébréchés, prêts à se consumer, se consoler.
Moulés par la vie et ses expériences trépidantes, mais parfois somme toutes fatiguantes.
Vos images s’apostrophent tandis que mes métaphores déflorent l’incertain.  
Nos claquettes s’emmêlent, et dans ce tourbillon de jolies choses,
Nous nous accoquinons de nos costumes de clowns modernes.
La peinture y craquelle, C’est joli ! Tous ces dégradés...
Des bleus et des violets délavés sur nos épidermes accablés.
Nos corps de chiffe molle, rongés par les mythes de la vie,
Forment des haillons dans nos grands manteaux d’Humains.
A travers, à bien y regarder, on croirait distinguer le feu ardent qui se consume.
Les flammes au-delà, crayonnent par ces milliers de trous des voies lactées, d’autres univers inavoués.
Ces alvéoles, comme ce gruyère dans lequel j’aime mordre à pleine bouche, goulue.
Pour y laisser la trace de ma dentition acérée.  
J’ose me permettre de rêvasser un court instant, même si ma vieille carapace sait bien que...
Nos liens accrochés sur ce délicat fil de l’envie qui ne vient plus, à l’aube de nos chairs créances,
Me laissent perplexe, parce que vous êtes de la race de ceux dont je me méfie.  
Trop de fois j’ai été … tous ces mots que je ne veux plus prononcer. Passons.
J’ai peur... J’en casse, j’en caisse, décrasse les casseroles.
Brisée comme une pâte à tarte. Appétit en berne.
Les ecchymoses en marshmallow fondent crémeux.
Je les enfile dégoulinant, sur cette brochette de corps,
Les glissant comme une robe de princesse moderne en décor collant.
« C'est véritablement utile puisque c'est joli. »
N’est ce pas !?

J’aime malgré tout nous inventer des mondes où nous pourrions faire valser nos utopies. L’absurde me rend guillerette, Maël, et je crois que tu es impliqué dans ce capharnaüm de bêtises. Je trouve ça louche. Un jour je ne serais peut être moins ronce épineuse, plus si froide comme ce frigo vide. Et dans la valse le boomerang i emotionni ne s’étonnera plus. Un simple mot suffit alors … Merci.

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