Froide comme un frigo vide ------------------ 21.12.2008 -----

Icônes enlacés, désinvolture friponne, amour de décembre.
En confettis pleuvent sur ma figure noyée, et gercée par l’effroi.  
Tout ça, … ne me donnent même plus envie de vomir.
Somme toute, mutés en ce troublant fantasme vieillot.
J’y spécule, septique, blafarde, à peine d’y croire en vain.  

Auparavant, elles dégoulinaient suintantes le long de mon échine bombée d’arrogance.
Ma nuque, mes seins gonflés d’orgueil, mes cuisses brûlantes et mes cambrures,…
Froissant habilement mes draps maculés d’appétences inavouées et lubriques.
Langoureuses, ma chair de poule agonisait dés lors, sous la sueur de mes caprices.
Elles, ces fantaisies que je m’accordais, malicieuses, gloutonnes, ardentes, intrépides.
J’osais les peindre en tableaux impétueux où la candeur ne fait loi.
Les effluves s’acoquinaient de peaux, les morsures déliaient nos langues.
Etreintes furtives, lascives, le mur, la table, lieux de toutes les liaisons.
L’interdit, où l’amant sur le pouce. Dévoreuse. Assoiffée, affamée, j’usais, abusais, et récidivais.
Transpirante la chaleur moite, ma gourmandise.
Torride… convenir de l’apothéose, et quitte … à recommencer jusqu’à l’overdose.  

Brisée, me manque un bout. Je l’ai perdu en chemin.
Faut dire, le dernier bandait profusément mieux dés lors que c’était la fin.
Amère. La dite passion s’est révélée en étalage chez le boucher.
Quelle sombre ironie pour un buffet froid devenue froide comme un frigo vide.

A vrai dire, le manque d’envie, ne m’effraie pas.
Le désir à ses secrets qui vont et viennent.
Mais fantasmer un sordide conte de fée niais.
Me donne la nausée. C’est pa-thé-ti-que !
Les scénarios catastrophes s’apostrophent en échec.

Mièvre, insipide, frigide dans la torpeur douceâtre de ces jours nouveaux.
Je glisse sur l’absence d’envie, le pire c’est que je ne veux autre chose.
Je suis là, tout ce que j’exècre, une carapace insensible.  
Incapable d’oser ne serait ce qu’un fantasme qui aboutit.

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