La solitude Reine ------------------ 02.09.2008 -----

Je n’ai pas peur,
Même si je ne suis pas tout à fait sûre de tout.
Ni de la route, ni de la foudre, ni de mes doutes, ni de nous.
Je suis vigoureuse,
Même si je ne suis qu’une enfant maudite, ou maudite enfant.
La douleur s’accoquine, … je sais.
Mais ne m‘intimide plus.
J’ai toujours su me battre,
Incognito, encaisser les coups, les offenses.
Sans que personne …
Ne bouge, ne songe, ne souhaite, n’aspire.
Coûte que coûte, goûte à goûte, clouée là sur le carreau froid.

Alors je ferme les yeux, reprends mon souffle un instant.
Et poursuis mon bonhomme de chemin. J’oublie, polissonne,
Douée d’une arrogance qui ne se meut en papillons provisoires.

Les vertiges en tourbillons, j’en perds l’équilibre. Je chute libre.
Bonheurs éphémères m’emportent sur d’autres radeaux inavoués.
Des fois, ma chair borderline, affublée de pathologies aliénantes.
Mais non, ….non…
Ce sont juste les effluves amers de la douleur qui cicatrisent.
Et me font tourner la tête en girouette,
Pirouettes acrobatiques de l’esprit.

De mes batailles, j’ai gagné l’indépendance, une victoire de victuailles.
J’y ai laissé quelques plumes, courtisé l'insolence de la trahison.
J’ai ramassé les coups de grâce, perdu l’once d’ego, ravalée ma foi.
Mais je vole de mes propres ailes, et c’est un air qu’on ne peut faillir.

Comme l’air est doux quand on porte cet écrin de femme.
Et que l’on parcoure la terre à milles foulées, libre.
La solitude, ma reine, m’emmène vers des endroits qui m’enivrent.
Seule, je parcoure affranchie l’essence des étendues.
Me rende plus forte jour après jour. J’aime cet abandon, un luxe.

Mais à toute exception resplendissante, se finisse de règles contradictoires.
Depuis toi, le temps devient un poison hargneux qui transforme la solitude.
Des racines en caresses intimistes s’entourent le long de mon corps naïf,
Des serpents visqueux, s’engouffrent, en garrots bloque l’oxygène.
Glu mon échine, m’étouffe, esbroufe. Suffoque. Noircit le tableau.
Suinte, roule, acide le long de mes joues cramoisies.

Tu me manques.

retour news