Le bain . ------------------- 16.08.2008 -------


Dans ce bain aérien, jaillit en cascade une singulière et succulente insolence,
Sensuelle espièglerie habille ce jeune homme, d’un manteau aux milles et unes victuailles.
Tendres décors nus transpirant des langueurs impolies, grivoises.
Moiteur d’envies polissonnes, ne peuvent plus se nommer à présent.

Contre moi de la tyrannie, étendu, son gland élevé. 

Ma moue stoïque, ne laissant surtout pas entrapercevoir mon effigie d’amante.
Je plonge astucieusement tout mon corps fiévreux dans les bulles terribles,
Qui s’envolent une à une au simple contact de mon épiderme assoiffé d’envies.
La chair de poule, dans une brise légère survole, se dépose, et accélère mon souffle.
Teinte mes aréoles, pointe mes bouts, panique mon noyau de cerise qui s’enlise déjà humide.
Comme pour ne pas provoquer de vagues dans cette moiteur impudique, je reste de glace.
Je retiens ces flux qui m’accablent, priant que l’abricot ne soit pas trop farouche.

Son corps d’homme prend cette place d’habitacle, avec nonchalance.
Une barre de chocolat n’en serait pas moins délectable, me voilà pleine d’appétit.
Je m’accroche, je résiste, j’use et abuse, chaste. Ma bouche gourmande de baisers.
Mais j’hésite sur la mélodie du requiem lubrique qui m’habite. Il est terrible cet air là.
Je songe à ces mains d’homme savoureuses qui me retiennent férocement. 

Prise au piège, je joue victime de ses ondulations et morsures audacieuses.
Docile, je me laisse aux grés du courrant, portée dans le lit du torrent. A la dérive.
Peu à peu, les clapotis ne sombrent plus dans l’indifférence. Brouhahas intrépides.
Des ondes brûlantes parcourent tout mon corps de femme meurtrie par les ébats.
Alors, l’eau à la bouche, je le laisse captif entre mes lèvres. Goulue et effrontée.

Mes aspirations de femme, s’affirment présentement plus que jamais dans d’interminables
Balbutiements endiablés. Je distribue des tamponnements, des rhétoriques, la langue bien pendue.
C’est alors que mes arguments d’apothéose, écoulent vos aspérités profondes dans des feux d’artifice.
Et dans ce bain, l’épuisette de nos forces, nous voilà rabougris.

 

 



 


 

retour news