Quel gâchis. à ------------------- 23.02.2008 -------


Ce jour là, ta gifle, émérite. Aujourd’hui, l’acide sucré salé chagrin m’effrite.
Les cartes dans cette bourrasque, s’envolaient, virevoltant comme une neige cendrée.
Soupirant sur cet amour calciné, consumé, digéré, … Comme un instant d’éternité,
Gorge ligotée, ces doux leurs brûlants me glaçaient. Dans ce face à face, pétrifiée,
Je dégoulinais. Mon beau château de tout ça bleu, l’illusion parfaite, mirages orageux.  

Sur tout, tous tes mots, tu ne me mentais pas, non. Non … A croire que…
Tu gardais ton trésor funeste, tes « détails » disproportionnés.
Et moi qui croyais que tu étais une âme perdue, abandonnée, un don du respect.
Miroir magique. Moi, et moi seule, mes sales casseroles te refroidissant.

Parmi mes vices armés, ma mie je t’aimais, te hais, te saisis pourtant.
Moi aussi je déteste ardemment mes casseroles, tu sais. La preuve, …
Depuis toi, je ne cuisine plus. Plus d’appétit, je me nourris d’aseptique.
La faim ? Partie comme un mauvais film qu’on oublie vite.

Faut dire, ta non en-vie, rajoutait des cuivres, manière de plomber l’ambiance.
Ton souvenir intact respire, mort, avec celle que j’étais. Je n’essuie plus ma vaisselle.  
Bourdonnent mes merveilleux sarcasmes, ma patriarche conscience. Bagatelle.
Pathétique vacarme. Quoique j’ose fredonner, comme pour m’auto persuader :

« Y'a un joli garçon 
Qui me trotte dans la tête
J'sais pas trop c'qui lui casse la tête
Mais c'est pas drôle sur sa planète
J'oserais bien m'couler dans ses bras
Sauf qu'on dirait un ange
C'qui fait que je n'peux pas
D'ailleurs il faudrait pas que j'l'aime
Mais j'ai le cœur qu'est d'un sans gêne

Il ne sait pas tellement rire
Ca s'voit ben qu'il est pas heureux
Il fait sont petit sourire
Et j'ai le coeur qui bat pour deux

Y'a un joli garçon 
Que me trotte dans la tête
Il aime pas jouer pendant les fêtes
On est sur'ment des marionnettes
Vu de là-haut sur sa planète
Quand arrive le matin
L'odeur du café chaud
Quand on vole tous comm'des oiseaux
Je n'voudrais pas qu'il y est une fin

Ca n'me fait pas tell'ment rire
J'vois bien que j'l'aime plus qu'un ptit peu
Ca je devrais pas le dire
Car j'ai déjà un amoureux »
*

 

Tout a une fin… Qui a triché ? Des torts tortueux et tracas, es-tu mort mon amour ?
Faudrait que tu t’expliques avec tes deux moitiés, stoppes ces morts sûres que tu t’infliges.  
Multitude de dualités j’appelle, j’épelle, interprètes, m’interpelle…
Sans jamais vraiment trouver l’issue, la paix se ment, mon pansement.
J’admets : je souris pathétique, je fais comme ci de rien n’était.

Mes amis me devinent forte, … Emoi morte.
Froide, … cœur de diamant permute en un abat écœurant.
Larmes ne jaillissent, mes armes, sur mode automatique.
 « Sale temps pour les gros, ça fait du boulot pour tous ces kilos. »

Psychiatre amante, mère lubrique,… Mon pauvre bras cassé.
Maudit soit ma volonté d’épauler ta cause perdue.
Damné soit mon écoute biaisé par ta pompe goulue.
Mais dans mes bras fragiles, j’essayais en vain de te porter, …

Tu étais si beau, si bon pour mes fragiles utopies… Il suffisait que …
Je me camoufle dans tes bras, et je me sentais enfin belle.
Mes seins gonflés d’arrogance, je jouais à celle dont je rêvais.
Si seulement, tu m’avais un jour parlé pour de vrai …

Je t’aimais avec ce qui fait de toi ce que tu es.
Tes souffrances, tes sourires, tes caresses de nacre et tes inepties.
Ta maladie, tes non dits, et ta lâcheté aujourd’hui tellement âpre.
Tu m’écœures, mon cœur. Alors, je reste là figée, disloquée. Quel gâchis

 

 

* textes des Elles

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