« The Great Below -

Pourvu que vienne la pluie, … dit –elle. »--01.07.2009
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Vils, Infernaux atomiseurs, particules accablantes, tant c’est lourd de sens.
Salubre soleil assommant mes assurances de femme qui s’y cognent.
Ainsi, l’odeur d’essence, calcine ma trachée d’alcôve, allaite timidement.
Mes maux s’entresoignent et ne sondent plus aucun sens logique, c’est foutu.
Mon esprit s’égare dans un parking de sous sols volcaniques. Indécise.

Je marche, bras ballant, mes pas collés au sol, dans cette rue ou grouillent des humains.
Vapeurs de ces parfums outranciers de ces inconnus austères que je croise.
Effluves bleu pétrole amoché, caracole la sueur sur l’échine de mes démences.
Friponne, chaleur suffocante, canicule accule mes sudoripares exponentielles.
Rougeoie en lapsus, dans ce tourbillon ou l’air nie l’être, sporadique.

Au ralentit. Maudite. Accablée. Essoufflée, abattue, encaisse, en casse…
Je réalise les tâches, sans y penser, faut dire j’ai eu une dure journée.
Retour à la case départ, Allez directement en prison ! Des j’eux, des joies.
J’hume les paradoxes de ces idées que mon encéphale mou crée sans sens.
Pas de panique, c’est la chaleur, … du moins, je m’auto persuade.

Quelques fois, il y a ces vertiges mondains, clap entre tes doigts.
Mes yeux s’amusent, et s’apostrophent idiotement des mirages de toi.
A chaque coin de ces rues grouillantes d’âmes déchues, décevantes.
Un court instant, ma poitrine s’emballe alors comme une bavette en boucherie.
Mon sang fouette à grand coup d’eau de javel mes membres mous.
Tristes hallucinations du à ces vertigineux atomes qui s’entrechoquent.

Quand l’imprévu…
Sur ma joue déjà si moite, une goutte, puis deux, puis trois…
Je lève disséminée les yeux au ciel, et là,… le déluge s’effondrant en mon front.
Frappe, cogne, assomme mon crâne encore fumant d’évocations sottes,
Acquittant d’innombrables idées vaporeuses, tels des flocons singuliers.
Dans un déluge d’autres contrées, aux admirables et brulants déserts blancs.

J’arrête stoïque, alors qu’autour de moi les gens s’agitent, bizarrement affolés.
Ca crie, ça grogne, ça court, bousculant de toutes parts mes épaules frêles et ligotées
Par l’envie d’être seule au monde à apprécier cet instant magique… la pluie.
Ils sont cons les autres ! Même pas capable de voir la magie s’opérer.

L’eau rage, clapotis des gouttes sur mon corps cajolent la mélodie
De mes envies clandestines. Tonnerre grondant mes pensées polissonnes.
Ruisselle, dégouline, suinte, sur ma bouche se faufile ; s’immisce, s’enfile.
L’eau de l’envie. L’eau de lasse, contumace. J’admire, telle une enfant.
Les gouttelettes sur mon cuir chevelu, sur ma nuque, entre mes seins.
Même jusque là, dans mes plis et commissures, m’envahissent ces arrogantes perles.
Chair de poule et contusions se répandent dans l’allégorie de l’inavouable.
Ces tissus collent, et je reste clouée au sol. C’est beau.

J’imagine… alors… un court instant… les yeux clos.
Ta tendre bouche alanguie, nos baisers espiègles en oxymore.
Tes mains d’Homme sur mon corps de chiffe molle.
La pluie battante rythmant nos ébats d’aimants à facette.
Les éclairs dessinant ton regard à la machette.
Nous serions des héros intemporels.
Et le grondement de ce vacarme de sensations me ferait perdre pieds.
Je me noierais, à la renverse, éprise.


Pourvu que vienne la pluie, … dit –elle.
Pourvu que vienne la pluie, … dit –elle.

 

 

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