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Eva de soie !

MESSAGE PERSONNEL

dimanche 28 septembre 2003, par Frédéric Vignale


 

Eva, je voulais simplement te remercier pour ce dernier logement nocturne, pour cette couche du hasard, pour cette ivresse en cascade, et cette transhumance des fiels qui a défait nos draps et dénudé nos corps.

Pardonne-moi déjà pour ces envolées de la paraphrase qui n’ont d’autre finalité maladroite que de rendre hommage à ces visions qui rendent nyctalope le temps d’un instant. Aucun mot peut ne peut traduire un mouvement, nous le savons tous deux.

Tu n’as rien vu, ni même senti le moindre frôlement, la possession s’est faite ailleurs dans la connivence et le trop de temps perdu à s’attendre dans nos vides du réciproque. La douleur était, sans doute, de ne pas se reconnaître.

Pas le moindre tremblement d’inquiétude n’a attisé tes grands yeux noirs. Je n’ai rien pu te donner, à peine ai-je pu t’offrir l’espoir d’une sincérité retrouvée.

J’étais simplement là, contempteur de tes rotondités triomphantes et tu as accepté tacitement toutes les danses.

Voyeur impénitent derrière la focale asynchrone de tes irréalités en pixels, nous sommes devenus notre réalité dans un champ ascensionnel. Le destin d’un paradoxe qui aurait voulu se moquer d’une impossibilité calendaire...

Princesse de soie noire aux rondeurs manifestes, je milite déjà pour ta cosmogonie sensuelle, garde ton mystère, je demeurerai ton œil embrasé de fièvre, ton bras jamais plus orphelin.




Frédéric Vignale